Keith Sbad Nighta Ttheh Ouseof Blues

● Music
Keith Sbad Nighta Ttheh Ouseof Blues
WHERE
Paris, France
Engineers

Recording - The Boop
Mixing - The Boop
Mastering - Sébastien Politi

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Original post written in English

The Boop Mixtape is a road to many sublimations much like a psychedelic trip. You’ll arrive ill prepared with bags unpacked, and you won't know who all these faces belong to as they stare at you while the story unfolds. You just keep walking. There you are in the crowd. People are cheering with excitement and awe to the lead singer. You have an automatic smile on your face and your eyes are observing the congested space from left to right. It sounds like everybody is getting ready to be blown away. Tonight's the night, tonight is party time, and the animals are out.

With no further warning, you get sucked through the floor, the crowd has disappeared, space time has led you to an anachoic chamber where the doctor is cooking in the lab preparing what's good for the people. You're sitting on a couch when Snoop Dogg hands you a blunt, but you refuse 'cause you stopped smoking when you were 17.

You hadn’t noticed you had drifted to sleep, your ears woke up before your eyes, and when these pair of eyes opened you found yourself back on track. Nodding your head across the mountains and jungle, you remembered what social media felt like, the constant ads and the guy who was president that no one gives a damn about today. You turn around, and on the mountainside comes tumbling down an entourage of Gameboy playing kids. The Creator's voice starts talking. Anxious melodies overlap to joyful recklessness, and the kids playing Gameboys march past you tightly synchronized to a mechanized drumbeat. You are saved by the bell and lie there on the spot, a bit confused.

A Turkish man plays in the street, but you have no money to spare and have better things to do. Kenneth Anger is alive and well, so you decide to grab a beer with him. The two of you muck about together through the night, chuckling in the streets of Paris as you converse about the urban ecosystem, prostitutes and hustlers, the migrant homelessness, and the sexy, pimped bourgeoisie. You're the cool cats in the street, you feel good, your heart beat pounds and you swallow your third pill. Heresy feels good with Kenneth. The night slowly fades into daylight and you get kicked out of this afterparty, Kenneth is no longer in sight.

The final track starts just as if you'd woken up in bed with a hangover from the ecstasy. That feeling that hugs your heart tightly and eats into your brain. Here’s to an ode of love and loneliness. A beautiful arpeggio washes your soul like the ocean waves. You're back at home, but home is no longer a place of comfort. Arguments break out between flatmates everyday, no one is eating breakfast, money is scarce, and you have a friend who’s a junkie. You lie still in bed while listening to the Creator singing this lullaby to you. The last thing you see is a fading image of a carousel.

Post original écrit en Anglais.

1: Ah, j'en ai marre de ces confinements!
2: Boop!
1: Quoi Boop?
2: Ouais, the Boop quoi!
1: Aller.. qu'est ce que tu veux dire au juste?
2: Ben, The Boop c'est le projet détourné de Danny...
1: Détourné..?
2: Ouais, détourné, en tout cas, c'est quand il vivait seul dans un appart parisien pendant le deuxième confinement et qu'il...
1: Ah ouais ça me rappelle quand j'éta...
2: Vazy TG stp et écoute...

La mixtape de The Boop est une route menant vers de nombreuses sublimations, similaire à un trip psychédélique. J'étais comme un con, mes valises encore au bout de mes bras ballants, et pendant que l'histoire se déroulait je ne savais plus à qui appartenaient tout ces visages qui me fixaient. Je continuais de marcher. Me voilà au milieu d'une foule. Les gens acclament le chanteur principal avec excitation et admiration. Un sourire se dessine sur mes lèvres et mes yeux observent de gauche à droite l’espace encombré. On dirait que tout le monde se prépare à en prendre plein la gueule. Ce soir, c’est le grand soir, c’est l’heure de la fête, et les bêtes sont de sortie.

Sans avertissement, le sol m'aspire, la foule a disparu, l’espace-temps me conduit dans une chambre sourde où le docteur cuisine dans un laboratoire, préparant de bon p'tits pains pour la populace. Je suis assis sur un canapé quand Snoop Dogg me tend un blunt, mais je refuse parce que j'ai arrêté de fumer quand j'avais 17 ans.

Je ne me suis même pas rendu compte que je m'étais assoupi, mes oreilles se sont réveillées avant mes yeux, et quand ces derniers s'ouvrent, me revoilà en phase avec le son. Hochant la tête à travers les montagnes et la jungle, je me souviens des réseaux sociaux, des publicités constantes et de ce type qui était président dont tout le monde se fout aujourd’hui. Je me retourne, et sur le flanc de la montagne vient dégringoler un cortège d'enfants qui jouent à la Gameboy. La voix du Créateur retentit. Des mélodies anxieuses se superposent à une insouciance joyeuse, et les enfants fixant leurs Gameboys marchent devant moi, étroitement synchronisés à la mécanique d'une boîte à rythme. Je suis sauvé par le gong et je reste là, seul, un peu confus.

Un homme Turc joue dans la rue, mais je n'ai pas d’argent à lui donner et mieux à faire. Kenneth Anger est vivant et en bonne santé, donc je décide de prendre une bière avec lui. On s'amuse tous les deux toute la nuit, ricanant dans les rues de Paris en discutant de l’écosystème urbain, de prostituées et d'escrocs, des sans-abri migrants et de la jeune bourgeoisie pimpée. On a l'air cool tous les deux dans la rue, je me sens bien, mon cœur bat la chamade et j'avale ma troisième pilule. L’hérésie se vit bien avec Kenneth. La nuit s’efface lentement à travers la lumière du jour et je suis expulsé de cette afterparty, Kenneth a disparu lui aussi.

Le dernier morceau commence comme si je m'étais réveillé au lit avec une gueule de bois à l'ecstasy. Ce sentiment qui étreint mon cœur et ronge mon cerveau. Voici une ode à l’amour et à la solitude. Un agréable arpège éclabousse mon âme comme les vagues d'un océan. Je suis de retour à la maison, mais ma maison n’est pas tranquille. Les disputes éclatent entre colocataires tous les jours, personne ne mange son petit déjeuner, l’argent manque, et j'ai un ami junkie. Je reste allongé sur le lit en écoutant le Créateur me chanter une dernière berceuse. La dernière chose que j'aperçois c'est l'image d’un carrousel qui doucement s'évapore dans la lumière.

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WHERE
Paris, France
WHEN
2020-12-21
Labels
Engineers

Recording - The Boop
Mixing - The Boop
Mastering - Sébastien Politi